La peinture écaillée témoigne du passage du temps, tandis que des traces de poussières et des coulées d’eau créent une un effet visuel abstrait qui évoque une certaine forme de décadence. Chaque cliché est capturé dans un cadrage frontal méticuleux.

Les classes vides se transforment en toiles de mémoire, où les tableaux autrefois vivants laissent derrière eux une empreinte délavée, un vestige de l’éducation passée. L’atmosphère, imprégnée de silence, devient le sujet principal de cette série, révélant la beauté mélancolique qui émane du déclin. Les photographies immortalisent non seulement l’absence palpable, mais aussi la présence persistante de l’histoire, où chaque mur raconte une histoire silencieuse d’apprentissage, maintenant figée dans le temps.

Ces images, témoignages visuels, transcendent le simple enregistrement photographique pour devenir une méditation artistique sur la fragilité de la mémoire institutionnelle.

L’intervention du temps et des éléments transforme chaque scène en une toile vivante, où la beauté réside dans la dégradation et où chaque trace délavée apparaît comme une œuvre d’art accidentelle, un souvenir qui se métamorphose en une nouvelle forme de poésie visuelle.