Les mines de charbon se sont arrêtées les unes après les autres laissant derriere elles un paysage transformé. L’extraction de la houille, ayant nécessité le creusement de puits et de galeries souterraines, les  terres accumulées en surface ont donné naissance a des terrils (crassiers), sortes de collines constituées de schiste inexploitables rejetés par les machines de tri. Progressivement ces terrils se sont boisés. Certains sont même devenus de véritables réserves naturelles. Ci et la, à proximité de ces fausses montagnes    demeuraient (et demeurent encore) les vestiges de cette exploitation minière.

Les Bâtiments sont en ruines, ou carrément disparus mais subsistent encore les dalles en béton numérotées qui nomment et datent la fermeture des puits qu’elle bouchent. Ces traces du passé, de la vie de ma région m’ont beaucoup parlé .

Je me suis intéressé a ces paysages devenus terrains vagues, aux bâtiments en friches, à la nature qui reprenait progressivement ses droits sur cette œuvre humaine.

Ma démarche photographique n’est pas purement documentaire, elle s’est progressivement développée dans une approche détendue, sans rigidité ni nostalgie. Je me définis avant tout comme un paysagiste.

Ce travail est toujours en cours.